Les celtes, comme les chinois ou les hopis imaginaient un temps circulaire ponctué de fêtes. Pour honorer le soleil qui revient, qui brille, s’efface puis disparaît. Pour se connecter à la Terre et à ses cycles, ces saisons. Les 4 grandes fêtes celtes sont les solstices et les équinoxes. Et quatre autres fêtes exactement entre solstices et équinoxes. Un total de 8 occasions de célébrer la nature.
Je me suis intéressée aux liens entre les 4 fêtes celtes principales Beltaine, Litha, Mabon et Yule et la précieuse Médecine Traditionnelle Chinoise.
Beltaine
Fête gaélique, Beltaine ou Beltane marque, en cette nuit du 1er mai, l’apogée du printemps.
Avec son incroyable lumière, il semble faire éclore et jaillir la végétation à vue d’œil. Boutons épanouis en de sublimes fleurs, bourgeons devenus feuilles généreuses : la nature exulte et nous avec, qui bénéficions tout autant de son énergie généreuse, de son abondance que de sa chaleur. Et cette belle énergie nourrit notre cœur et notre joie.
Qu’en est-il de nos projets ? Initiés il y a quelques semaines, peut-être sont-ils prêts à se concrétiser ? Et si ça n’est pas le cas, savons-nous dire pourquoi ?
Aujourd’hui est le temps de remercier et de solliciter la nature. À la veille du 1er mai, deux grands feux étaient autrefois allumés, pour traverser la nuit. On y jetait des offrandes pour demander protection et purification des hommes, des bêtes et des récoltes. Et le 1er mai, on dressait un arbre de mai, autour duquel hommes et femmes dansaient, célébrant l’amour, en tressant des bandes de tissus colorés.
Beltaine est à l’opposé de Samhain sur la roue Wicca. Comme Samhain (qui se fête le 31 octobre) marque l’entrée dans une période de ténèbres et d’introspection, Beltaine célèbre la vie qui exulte. Certains disent même qu’elle est le temps d’entrer en communication avec le petit peuple des forêts, invisible le reste du temps. Autrement dit, connectez-vous à la nature et recevez toute sa beauté, son amour et sa magie !
La saison du vent
Énergie du foie, le printemps est associé au vent en médecine chinoise : nous avons besoin de bouger ! Sortons, autant que cela nous est possible, marchons, dansons ! Mais le printemps est aussi la saison de la colère. Ce qui bouge en nous, le vent en nous, c’est la colère. C’est le meilleur moment de l’année pour comprendre notre colère, l’accueillir et la transformer. Pour nous demander quels sont nos besoins et en prendre soin, notamment en les faisant respecter par les autres. Car la colère est l’énergie du « non », du « stop ». « Stop arrête de piétiner mon ou mes besoins ». Mais est-ce que je connais mes besoins ou est-ce que j’attends que les autres (ceux qui m’aiment) les connaissent pour moi ?
Si je ne connais pas mes besoins, je ne vais pas les protéger. Les autres vont les piétiner et je vais me mettre en colère. Je leur en voudrai… alors même que je ne leur aurais pas donné « les règles du jeu » de mes besoins ! Voire, je ne comprendrai même pas moi-même pourquoi je me mets en colère. « Quand même, s’ils m’aiment, ils devraient me respecter ! » C’est-à-dire ?
Comme je suis, je crois que les autres sont. Or c’est faux : ce qui m’énerve n’énerve pas nécessairement les autres. Ils ne le font pas contre moi. Ils ont besoin de savoir que cela ne me convient pas et vice-versa.
Beltaine nous invite à connaître nos propres besoins et à les faire respecter. Le vent extérieur vient chahuter mon vent intérieur. Si je prends soin de mes besoins, comme autant de fleurs de mon jardin, je pourrai accueillir le vent extérieur pour ce qu’il est : une invitation à bouger, danser et m’émerveiller. Si je ne connais pas mes besoins et que je les laisse être piétinés, ce vent extérieur viendra réveiller mes tensions internes, me figeant de plus en plus dans mes crispations et mes certitudes.
Répondez à cet appel et demandez-vous : « Quels sont mes besoins ? » Si ce n’est pas évident, commencez par : « Qu’est-ce que je ne veux plus vivre ? », « Qu’est-ce que je veux vivre ? ». Puis « Qu’est-ce qui me ferait plaisir ? » Et placez au moins un de vos besoins en priorité !
Vous pouvez vous aider sur ce chemin avec les deux rondes d’EFT (en tapotant) :
. « Aujourd’hui, je lâche mes vieilles habitudes de passer en dernier et de ne pas écouter mes besoins. »
. « Aujourd’hui, je m’ouvre à mes besoins et je me place en priorité. »
Ce n’est pas du tout égoïste ou égocentrique. Si tout le monde faisait cela, le monde irait mieux. Le monde changerait ! Quand on ne subit plus sa colère, on la transmute et on s’engage… Nous devenons alors le vent ! Nous sommes aussi libres et puissants que le vent !
Litha
Solstice d’été, le 21 juin, Litha est la journée la plus longue de l’année et donc le point d’orgue de cette période solaire. C’est le point culminant de l’été.
On y célèbre la lumière qui depuis l’hiver a permis la renaissance, le développement et la fructification de la nature.
Aux deux solstices, les dieux du Houx et du Chêne combattent.
Au solstice d’hiver, le dieu du Chêne gagne, il régnera la moitié de l’année, apportant la lumière, la force et on dit également qu’il ouvre des portes vers un autre monde.
Au solstice d’été, c’est le dieu du Houx qui gagne, il régnera sur la partie sombre de l’année.
Les journées raccourcissent.
Litha ouvre ainsi la lente décroissance des jours et avec elle, le retour des ténèbres.
Mais avant, le soleil semble arrêter sa course.
Le solstice tient son nom de sol « soleil » et stare « s’arrêter, retenir ». En effet, le Soleil semble stationnaire pendant quelques jours à ces périodes de l’année, avant de se rapprocher à nouveau de l’équateur. C’est un moment de pause, suspendu.
C’est le jour le plus masculin, le plus solaire et le plus long de l’année. C’est le moment de célébrer notre soleil interne, notre Yang, notre masculin sacré. Celui qui nous permet de poser des limites justes, celui qui nous met à l’action et connaît les repères.
Nous nous sentons rempli.e.s de soleil et de vitamines.
Litha est un jour pour s’arrêter et célébrer autour d’un feu ce soleil qui nous réchauffe et fait vivre et avec lui l’abondance de la nature. Couleurs, fruits, fleurs, la nature est prodigue et nourrit aussi bien notre corps que notre cœur.
Et même si nous ne la remarquons pas, la nature foisonne de beauté et d’amour.
La saison du feu
La joie d’être : se libérer de nos croyances limitantes
En Énergétique traditionnelle chinoise, le solstice est l’apogée de l’été. C’est la saison du cœur et avec lui de son émotion phare : la joie !
La joie qui pour les Chinois est notre état naturel, subtil et présent.
C’est la raison pour laquelle il est important pour eux de rester dans la voie du milieu, loin de l’hystérie et des pleurs.
La joie de recevoir tant de cadeaux de la nature.
La joie de célébrer la fructification de nos projets.
La joie d’être, tout simplement : la joie de vivre, sans autre but ni attente.
C’est le moment de lâcher nos freins, nos limitations pour vivre pleinement en faisant du tapping sur nos parts inconscientes.
Accueillez une croyance limitante : « Je ne suis pas à la hauteur, je suis nul.le, je n’y arriverai jamais, je suis fatigué.e… »
Ces phrases que nous nourrissons toute la journée inconsciemment, à qui nous donnons notre énergie créatrice et qui nous permettent, certes, de survivre, mais qui nous empêchent de vivre.
Dites à voix haute en tapotant sur votre thymus :
« Toutes ces parts inconscientes de moi qui me viennent de mes lignées, de mes vies antérieures et de mon éducation et qui font que j’ai la croyance que (dire ici votre croyance négative). Je les accueille, je les honore et je les remercie.
Ces parts nous ont permis de survivre.
La vérité est que je ne veux plus survivre, je veux vivre.
Je décide de lâcher la croyance que (redire ici votre croyance négative).
Je m’ouvre à la croyance que (dire ici la croyance positive qui prend le contrepied de votre croyance négative). »
Vous pouvez recommencer chaque jour pendant une semaine, et ce pour chacune des croyances que vous souhaitez voir transformée.
Lors du solstice, une porte magique s’ouvre. C’est le moment propice pour rencontrer les fées et entrer en contact avec les personnes disparues, alors n’hésitez pas à accueillir vos intuitions et autres pensées.
Mabon
Le 23 septembre, l’apogée de l’automne, l’équinoxe.
Le jour et la nuit ont de nouveau la même durée. L’énergie de l’été se calme et on se replie sur soi.
Dehors c’est le temps des récoltes. On fait des réserves pour l’hiver. On range et on trie.
Les nuits sont de plus en plus courtes, le soleil se fait de moins en moins sentir.
C’est l’énergie de l’Ouest et de l’inconnu.
L’énergie du métal
En Médecine Traditionnelle Chinoise c’est l’énergie du métal. Sa couleur est blanche, comme la blancheur des journées d’automne. Il est important de prendre soin de nos poumons qui gèrent nostalgie et tristesse.
C’est le moment de lâcher prise pour aller vers l’introspection de l’hiver.
Votre pratique :
Une fois par jour, où que vous soyez, entraînez-vous à vous positionner par rapport aux points cardinaux. Où sont le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest ?
Placez le Nord dans votre dos et ressentez votre alignement. Il est essentiel que nous sachions nous positionner dans l’espace. Une fois bien positionné dans les quatre directions, vous pouvez aussi ressentir comme un fil qui vous relie au centre de la Terre et un autre vers le Ciel. Nous retrouvons alors notre essentiel !
Yule
Le 21 décembre est le solstice d’hiver. Le jour le plus court de l’année. La nature est au repos. Tout semble immobile.
Le soleil va t’il revenir ? Et avec lui la vie ?
En même temps, les graines sont en terre et ont besoin de ce temps de préparation pour éclore au printemps.
L’énergie des arbres est recentrée vers leurs racines.
C’est un moment d’introspection. Le voile entre les mondes est très fin et nos intuitions sont plus fortes et plus présentes.
Les celtes décoraient leurs maisons avec des plantes qui restaient vertes toute l’année : le houx, le gui… symboles de fertilité pour l’année à revenir.
La saison de l’eau
Pour la Médecine Traditionnelle Chinoise, c’est la saison de l’eau. L’énergie des Reins y est la plus sollicitée. Ils gèrent les peurs et les freins.
C’est un moment de repos. La terre est à l’arrêt et nous sommes invités à faire comme elle afin de ne pas perdre toute notre énergie vitale. Nous sommes invités à prendre soin de notre énergie comme d’un trésor !
Que pouvons-nous arrêter de faire ? ou au moins ralentir ?
Que voulons-nous lâcher en cette fin d’année ?
Pratique
Prenez un moment pour être vraiment avec cette peur ou cette croyance.
Peut-être est-elle si présente dans le but de vous empêcher de souffrir encore ?
Peut-être est-ce une part gardienne ?
Votre inconscient a crée cette croyance ou cette peur pour éviter de subir ou de souffrir.
Mais est-ce que cela fonctionne vraiment ?
Non.
Installez-vous confortablement et prenez le temps de répondre à ces simples questions :
« Pourriez-vous permettre à cette part d’être pleinement présente ?
Pourriez-vous la lâcher ?
Voudriez-vous la lâcher ?
Et quand ?
Et pourriez-vous ressentir cette partie de vous qui n’a pas besoin de cette croyance/peur pour être, qui juste est ? »
Vous venez d’expérimenter la méthode Sedona.
Une technique simple et qui piège notre mental afin de revenir dans la seule chose qui compte et qui existe, le merveilleux moment présent.
Et si nous étions présents à ces temps sacrés, ces portes, pour redonner du sens au merveilleux moment présent !!!